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Production Maintenance n°71

MANAGEMENT INTERVIEW

MANAGEMENT INTERVIEW Trois questions à Séverine Maruéjouls, DG de Technic-Soft À la tête de l’éditeur toulousain depuis trois ans, Séverine Maruéjouls répond à nos questions concernant la situation actuelle pour Technic-Soft et ses clients, mais aussi sur la place qu’occupe aujourd’hui la GMAO dans l’industrie du futur. Séverine Maruéjouls Directrice générale de Technic-Soft Séverine Maruéjouls a travaillé au sein du service support clients chez Berger Levrault avant de rejoindre Technic- Soft en 2000 pour prendre la responsabilité du Service Hotline. Elle évolue au sein de la société, laquelle a su lui faire confiance dans différents postes allant de la technique au commercial, lui permettant de toujours rester proche du terrain et des utilisateurs. Séverine Maruéjouls dirige l’entreprise depuis trois ans, en tant que directrice générale mais continue à rester à l’écoute de tous ses utilisateurs et des évolutions technologiques pour nous permettre de les accompagner vers de nouveaux défis. Comment se porte votre activité et celle de vos clients ? Nous intervenons dans de nombreux secteurs d’activité, nos clients continuent à investir dans leurs outils de GMAO. Nous avons profité de ces derniers mois pour investir considérablement en R&D, ce qui nous permet aujourd’hui d’offrir à nos clients des solutions innovantes qui leur permettront de développer de nouveaux services et de relever ainsi les défis du futur. Sur quelle technologie, savoir-faire et spécificités techniques repose votre solution de GMAO ? Je dirai que l’une de nos forces réside dans la connaissance du métier de nos clients et donc de leurs besoins. Nous nous efforçons de conserver un langage proche des utilisateurs et de maintenir un lien privilégié avec eux afin de comprendre leurs préoccupations liées à l’évolution de leurs métiers et d’orienter efficacement notre R&D. Associée aux objets connectés, notre solution de mobilité permet à nos clients de réduire leurs coûts, et d’automatiser une grande partie de leur activité. La forte possibilité de personnalisation de notre solution permet de répondre aux problématiques de nombreuses organisations. Nous avons également à cœur de fournir tous les outils qui permettent aux utilisateurs de nos solutions d’être totalement autonomes en termes de reporting et paramétrages. Selon vous, comment la GMAO s’inscritelle, à sa manière, dans la relance industrielle ? Il ne faut pas oublier que derrière le mot industrie, il y a des hommes, des entreprises : leurs besoins sont uniques. Il est donc nécessaire de leur permettre de personnaliser chaque étape de leurs différents process afin d’être proactifs. Chaque opérateur peut alors trouver sa place dans des activités à valeur ajoutée, partager ses compétences et intrinsèquement générer de l’emploi. Quelle place occupe-t-elle selon vous dans l’industrie du futur et la maintenance 4.0 ? La GMAO, associée aux nouvelles technologies, doit permettre à nos industries de digitaliser au maximum leur organisation afin de fiabiliser, automatiser et optimiser leurs process. Les gains liés à cette association sont nombreux et constituent les challenges d’aujourd’hui et de demain : agilité, productivité, diminution du stress des équipes, fidélisation des clients, des collaborateurs… ● Propos recueillis par Olivier Guillon 26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°71 • octobre-novembre-décembre 2020

MANAGEMENT ENTRETIEN Un marché de la GMAO sous tension mais révélateur des besoins de la maintenance Si la crise économique a marqué un coup de frein sur certaines activités industrielles, les investissements programmés dans le domaine de la maintenance pour cette année devraient pour beaucoup être maintenus, du moins dans le domaine de la GMAO. C’est l’avis en tout cas de Bernard Decoster, dirigeant de l’éditeur DSDSystem, implanté dans Nord. Comment, dans votre secteur, vivez-vous la situation de crise ? Bernard Decoster PDG fondateur de DSDSystem. Bernard Decoster a démarré sa carrière en tant que responsable maintenance dans l’industrie pétrochimique puis consultant en organisation de la maintenance. La crise économique est vécue de façons très diverses. Certains clients ont maintenu une activité régulière, voire soutenue, et travaillent aujourd’hui normalement ; c’est le cas des entreprises dans le secteur du traitement de l’eau, de l’énergie ou encore de l’agroalimentaire… en d’autres termes, des domaines d’activités vitaux pour la société. Plus rarement, d’autres sociétés ont rencontré de légères difficultés passagères mais qui, dès la fin de la crise, ont pu redémarrer. C’est le cas notamment de l’automobile qui a déjà vécu certaines améliorations depuis la sortie du confinement. En revanche, concernant l’aéronautique, qu’il s’agisse des fabricants d’avion, des soustraitants de rangs 1 ou 2, ou encore des petites entreprises de la filière, la situation s’avère beaucoup plus délicate. Pour notre part, nous sommes peu impactés par la crise même si certains de nos clients sont des sous-traitants de l’aéronautique ; le fait qu’ils aient cependant diversifié leurs activités explique qu’ils ne sont pas trop touchés. Quelle est votre vision de cette crise économique en tant que chef d’entreprise ? J’ai l’intime conviction que cette crise va modifier certaines orientations économiques comme la réorganisation des transports, l’accent sur le domaine médical ou encore la tendance à relocaliser une partie des usines. Ces quelques tendances feront certainement partie d’un grand mouvement qui permettra également de favoriser les investissements dans le domaine de la réduction du CO2 car la crise économique provoquée par la PRODUCTION MAINTENANCE • N°71 • octobre-novembre-décembre 2020 ı27

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