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Production Maintenance n°69

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DOSSIER : Covid-19 La prévention des risques au cœur de la stratégie industrielle

MAINTENANCE MÉCANIQUE

MAINTENANCE MÉCANIQUE Pour les particules tendres, la situation diffère dans le sens où l’amas de particules tendres peut produire des sousalimentations en lubrifiant de certaines zones de contact amenant celles-ci à être en contact direct. C’est par exemple le cas avec des suies dans des huiles qui produisent des bouchons d’étanchéité en amont de zones de contact. Dans un moteur thermique, les zones concernées sont les articulations de maillons de chaine, contact de cames, segmentation… « Bien que les prévisions d’endommagement demeurent un sujet actif en recherche, les approches de type ingénieur couplées avec l’expérience demeurent parmi les approches les plus pertinentes pour une maintenance robuste » Pour la pollution par des bulles de gaz comme de l’air, on constate une variation de viscosité du fluide. Cette variation peut être positive ou négative selon les conditions de cisaillement et le taux d’aération. Pour la dilution de l’huile, la viscosité du mélange ne respecte pas les lois de mélange et donne de forts abaissements de viscosité (gazole). En ce qui concerne les émulsions, la non-homogénéité peut entrainer une lubrification par le seul contaminant (eau) dans des zones de très faibles épaisseurs de film. PHÉNOMÈNES INDUITS PAR DES PETITS DÉBATTEMENTS CYCLIQUES Ceux-ci sont souvent désignés par fretting dans la littérature anglo-saxonne. En fait, lorsque l’on déforme cycliquement une structure, un assemblage, on constate des microdéplacements dans les interfaces de contacts. Lorsque dans ces zones, la pression nominale de contact peut instantanément atteindre au moins un MPa, les débattements ont une amplitude de quelques dixièmes de microns à une cinquantaine de microns et que la fréquence de sollicitation est au moins de quelques hertz, on se trouve alors dans une situation où différents types de dommages surviennent. Selon la façon dont les cycles de sollicitation évoluent au cours du temps, on constate (cf. figure 4) : a) des microsoudures ou du fretting fatigue (adaptation du cycle et Figure 4 absence d’hystérésis), b) du fretting corrosion ou du fretting usure (cycle stabilisé ou accommodé), c) de la microreptation (nonstabilisation, similaire à l’effet rochet en plasticité). Il est possible d’établir des lois d’évolutions temporelles de nombreux dommages pour des conditions de fonctionnement donné et par voie de conséquence d’optimiser des intervalles de maintenance. Dans cette même optique, il est important de souligner la nécessité de retours d’expérience vers les bureaux d’étude afin de leur permettre de mieux prévoir les endommagements potentiels. Bien que les prévisions d’endommagement demeurent un sujet actif en recherche, les approches de type ingénieur couplées avec l’expérience demeurent parmi les approches les plus pertinentes pour une maintenance robuste qui, outre les gains induits, s’inscrit parfaitement dans une politique de développement durable. ● Références Jean-Louis Ligier (HEIG-VD) Felder E., Montmitonnet P., Théorie de l’usure, mesure, caractérisation des contacts et vitesse d’usure, Techniques de l’ingénieur, Tri500 V1, 2015 Ligier J.-L., Avaries en lubrification, Technip, 2004 36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°69 • mai-juin-juillet 2020

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