Production Maintenance n°43

Spécial identification

Spécial identification Maintenance en production Interview Une place grandissante de la RFID dans l’industrie Paul Mazet (Cetim) travaille au sein d’un laboratoire spécialisé dans la compatibilité électromagnétique (CEM) et la Radio Frequency Identification (RFID). L’ingénieur nous explique les raisons du succès de la RFID dans l’industrie et notamment la place croissante qu’elle occupe dans l’identification du matériel. Production Maintenance Quel est votre rôle au sein du Cetim ? Pouvez-vous nous décrire les activités de votre département ? Paul Mazet Je suis référent technique du laboratoire CEM (Compatibilité ElectroMagnétique) et RFID (Radio Frequency Identification). Ce service a divers domaines de compétences axées autour de la conception mécatronique, de l’ingénierie de bancs d’essais mécanique, hydraulique et électrique, l’analyse de défaillance et expertise de composant ou d’installations ainsi que de l’instrumentation. Quelle place occupe la RFID dans l’industrie ? Où la trouve-t-on particulièrement ? La RFID se présente actuellement comme une technique émergeante. Ses domaines d’application sont multiples. Ils vont du contrôle d’accès à l’identification et traçabilité industrielle en passant par la gestion du parc de matériel, la distribution de produits de large consommation, la lutte contre la fraude et la contrefaçon, l’identification des animaux, etc. Des appellations diverses existent, telles que TAG RF, transpondeurs, étiquette RFID, étiquette radiofréquence, etc. Techniquement, un système RFID est constitué d’un ou plusieurs transpondeurs et un ou plusieurs émetteurs-récepteurs (lecteurs). Quels sont les atouts de cette technologie ? La RFID offre l’avantage d’être à la fois une technologie à bas coût, autonome (en énergie) pour le « TAG » et sans maintenance particulière. En quoi présente-t-elle des avantages dans l’exploitation des équipements ? Et dans la maintenance de ces équipements ? Pour ce domaine d’activité, cette technologie se montre à la fois flexible, sûre, réinscriptible ou verrouillée en écriture suivant les applications. De plus, la RFID est facilement ineffaçable vers un logiciel ERP. Quelles sont les limites de la RFID ? La plupart du temps, la RFID est adoptée pour sa robustesse et non pour son débit car les informations transmises (dites tags) sont généralement rudimentaires ; elles concernent par exemple une température codée sur 16 bits. Ce type d’informations rend donc peu utile un débit supérieur à 250 kbit/s. Toutefois, la technologie RFID ne limite pas en ellemême des possibilités d’évolution vers le haut-débit. Selon vous, quel est l’avenir de la RFID ? La forte progression des puces RFID et leur application devraient bouleverser les rapports de force au sein des technologies de transmissions sans fil de faible portée. À l’instar du Bluetooth, la RFID est adaptée aux applications bon marché et de basse consommation mais cette dernière ne montre aucune limite apparente au nombre d’éléments dans un réseau. En outre elle s’adapte à de nombreux matériaux (support dur, papier ou feuille plastique souple). Le nombre de ses applications est déjà très important : la RFID touche les secteurs de la géo-localisation, la traçabilité, le contrôle d’accès, la gestion de parcs (notamment Velib à Paris), la gestion des abonnés (par exemple le Pass Navigo de la RATP), l’identification (douanes, pièces d’identité ou expérience d’embarquement rapide menée par Air France sur la ligne Paris-Amsterdam en mars 2009), les campagnes scientifiques de mesure (dispersion de la température à l’échelle d’une grande ville) ou encore la substitution des codes barres et des hôtesses de caisse etc. Propos recueillis par Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 48

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