Milieux hostiles Technologie lage prolongé dans la baie du Marin de l’île de la Possession (Archipel Crozet - TAAF) nécessite une surveillance accrue des filtres d’aspiration d’eau de mer qui ont tendance à se colmater à cause des plumes de manchots dont une colonie de près de 35 000 couples vit sur le rivage (cf. photo). Au regard de ces deux étapes préliminaires, la préparation d’un déploiement en mer passe ensuite par des actions de bon sens : • Évaluation exhaustive, optimisation, approvisionnement et embarquement des besoins logistiques : pièces de rechanges, produits connexes, combustibles, lubrifiants, documentations à jour. La réparation de fortune étant une pratique courante et incontournable sur un bateau à la mer, le chef mécanicien s’attache à embarquer, dans la mesure du possible, une multitude de « bric-àbrac » plus ou moins usagés tels que des morceaux de bois, de plastique, de métaux, de caoutchouc… Il n’est en effet pas rare de réussir à réparer durablement un équipement majeur à bord avec seulement quelques chutes de tôle, d’un Serflex, d’un coin en bois et un peu de gel en silicone. Une attention particulière doit être portée sur la qualité, la quantité et la conformité des rechanges embarqués. Une fois en pleine mer, il sera impossible de se rendre chez un fournisseur pour approvisionner un joint manquant pour mener une opération de maintenance corrective sur un équipement en avarie. • Évaluation des besoins en ressources humaines concernant la conduite et la maintenance des équipements embarqués, en privilégiant la polyvalence compte tenu de l’exigüité et de la présence de multiples technologies. Le chef mécanicien veille donc que chaque marin soit parfaitement formé et entraîné. Il n’hésite ainsi pas à recourir à de fréquentes évaluations de compétences in situ, avec notamment des simulations d’avaries. Pas question de faire appel à l’intérim en pleine mer. • Connaissant approximativement la durée et le profil de la mission, le chef mécanicien en déduit le potentiel d’heures de fonctionnement nécessaire pour chaque équipement. Le cas échéant, certaines opérations de maintenance préventives seront avancées avant le départ. Par ailleurs les pièces de rechanges (systématiques et occasionnels nécessaires à la réalisation des opérations de maintenance à réaliser lors de la mission) doivent être finement évaluées et approvisionnées de manière exhaustive. • L’humidité et l’électricité étant fondamentalement incompatibles, il est indispensable, qu’avant tout appareillage, l’étanchéité des presses étoupes de passage de câbles électriques, des boitiers et boîtes de jonctions électriques soit vérifiée et, le cas échéant, reprise. Une légère fuite d’eau dans un tableau électrique peut très vite remettre en question une campagne à la mer. • Les mouvements du bateau dans une mer formée s’apparentent à de véritables « montagnes russes ». Les conséquences sur le personnel sont la fatigue, la naupathie et le risque de blessure . Les deux règles élémentaires sont alors, d’une part, une bonne hygiène de vie assurant endurance et forme physique et, d’autre part, de garder à l’esprit le principe de toujours avoir une main pour soi et une pour le bateau. Par ailleurs, les accélérations et les « coups de trottoirs » étant très fréquents et préjudiciables, les matériels les plus sensibles doivent être montés sur des amortisseurs ou des plots élastiques. De plus, un objet mal arrimé peut blesser un marin ou endommager un équipement. Il est arrivé qu’une caisse à outils mal arrimée percute violemment une pompe à injection d’un groupe électrogène entraînant son indisponibilité pendant plusieurs heures, le temps de changer cette pompe dans des conditions périlleuses . Le chef mécanicien doit donc s’assurer avant chaque appareillage que tous les dispositifs d’arrimage sont opérationnels et fiables. Une fois ces actions élémentaires de préparation mises en œuvre, l’équipage peut envisager l’appareillage sereinement et se sentir ainsi prêt à faire face aux éventuelles imprévues en mer. En navigation Dès lors que le navire a largué les amarres, le bon niveau de disponibilité opérationnelle du flotteur et des équipements embarqués repose sur deux axes fondamentaux : une surveillance rigoureuse et une réactivité efficace face aux dysfonctionnements et avaries. Pétrolier ravitailleur au mouillage baie du Marin-Crozet Au-delà d’une conduite appropriée et conforme aux recommandations du constructeur, la disponibilité opérationnelle des équipements dépend en grande partie de la qualité de la surveillance en fonctionnement afin de détecter très tôt des dysfonctionnements et éviter ainsi des avaries graves. Cette surveillance n’est efficace que si elle s’affranchit de toute routine et si les rondes in situ sont effectuées avec un esprit d’analyse déve- PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 22
INSTRUMENTATION EN ZONE ATEX Accéléromètres Collecteur analyseur de vibrations MAINTENANCE CONDITIONNELLE ET ACTIONS CORRECTIVES Détecteur ultrasonore Système laser d’alignement d’arbres Contacts : dBVib Instrumentation 1 montée Malissol—38200 VIENNE Tél . : 33 (0)4 74 16 18 80 Fax : 33(0)4 74 16 18 89 Contact.groupe@dbvib.com www.dbvib-instrumentation.com PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 23
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