Milieux hostiles Technologie Retour d’expérience MCO en milieux périlleux, l’expérience venue de la mer « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ». Il y a plus de deux mille ans, Aristote présentait déjà la mer comme un monde à part. Même si depuis son époque des progrès considérables ont rendu la vie des marins de moins en moins dure, la navigation en pleine mer demeure encore de nos jours une activité bien spécifique, qu’elle soit professionnelle ou de loisir. Le marin est ainsi tenu de se détacher de son état d’esprit de terrien pour intégrer un sens marin affuté face aux multiples contraintes de la mer. Les contraintes liées à l’environnement marin concernent notamment les mouvements incessants dans l’espace (tout particulièrement prégnants en termes d’accélération), l’isolement, qui est un facteur déterminant en cas d’évènement grave et l’exigüité. Ce dernier facteur limite à la fois l’emport logistique (pièces de rechanges, outillage, produits connexes,…), l’embarquement d’équipements (diminuant les opportunités de redondance), les ressources humaines (imposant le recours à la polyvalence) et l’espace disponible pour réaliser les opérations de maintenance. Enfin, une dernière contrainte – tout à fait naturelle en milieu marin – est la présence permanente d’humidité saline (incompatible avec l’électricité). Combinées entre elles, ces contraintes génèrent des conditions de vie et de travail souvent extrêmes pour les marins qui, pour autant, doivent continuer d’assurer leur mission (pêche, transport de personnes ou de marchandises, opération militaire…), manger, dormir, se laver et, bien entendu, assurer la maintenance des équipements embarqués . Dans ce contexte particulier d’un navire en pleine mer pendant plusieurs semaines, il est fondamental que le chef mécanicien, alors assimilé au directeur de maintenance du navire, mette en œuvre une série d’actions et adopte une attitude de bon sens afin d’obtenir, avec efficience, un taux de disponibilité nominal du navire et des équipements embarqués. Avant le départ Comme dans tout projet, la réussite globale d’une mission en mer repose en majeure partie sur la préparation axée dans un premier temps sur la connaissance précise de la mission (périmètre, zones, objectifs, cas non conformes potentiels,…) et l’étude des retours d’expérience. En termes de maintenance, ces deux points conduisent à appréhender la façon dont les équipements vont être sollicités. Il s’agit pour cela de bien connaître : • L’environnement de la zone (exemple : mer forte au large, température de l’eau de mer chaude ou froide, eaux chargées en sédiments dans les estuaires…) • Le taux d’emploi prévu des équipements (exemple : mise à l’eau quotidienne des Frégate en mer d’Iroise embarcations, utilisation fréquente des propulseurs d’étrave…) • La proximité de ports équipés d’infrastructures portuaires et de moyens de réparations navales pouvant permettre une éventuelle escale technique L’étude des retours d’expérience consiste à reprendre les divers documents relatifs aux missions identiques ou similaires en termes d’opérations et/ou de zones d’évolution. On peut y noter par exemple, qu’une navigation en mer chaudes près d’un estuaire chargé en sédiments entraîne un encrassement rapide des réfrigérants eau de mer qui seront eux-mêmes très sollicités. Le retour d’expérience (et le bon sens !) préconise ainsi un écouvillonnage minutieux des tubes échangeurs. De même, un retour d’expérience nous apprend qu’un mouil- PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 20
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