Views
3 years ago

Production Maintenance n°40

  • Text
  • Finale
  • Maquette
  • Mesure
  • Solutions
  • Faire
  • Produits
  • Risques
  • Ainsi
  • Janvier
  • Travail
  • Mars
  • Maintenance
Maintenance à distance : comment s’y prendre ?

Maintenance en production DR DR termes, il s’agit de toujours s’appuyer sur les documents des constructeurs, utiliser les bonnes procédures avec l’outillage adapté ; « c’est le cas bien sûr dans un monde parfait. Dans la réalité, on fonce tête baissée en oubliant des choses importantes ». Ceci permet également de mesurer les niveaux de maintenance issus de la centralisation de toutes les expertises, en fonction de chaque site ; « par exemple, en matière d’éruptive de calcaire ou d’alluvionnaire, les appareils ne connaissent pas du tout le même type de fonctionnement : dans l’éruptif, les appareils sont ouverts toutes les 150 ou 200 heures. En calcaire, leur fréquence d’ouverture se fait à l’année, et lorsqu’ils sont ouverts, on ignore les outillages adéquats. Il est donc important de graver dans le marbre ces informations, en particulier à travers des photos et des procédures ». Une gestion de parc complexe L’objet de ce partenariat a été d’améliorer et faire évoluer le contrat d’inspection via un échange avec des bilans et un plan DR d’actions annuel. Mis en place en 2007, le premier contrat n’était qu’embryonnaire, le vrai démarrage ayant eu lieu en 2009. Entre 2009 et 2011, sur cette division de Lafarge, le nombre de casses importantes a été divisé par deux. En termes de planification, la sécurité – grande priorité de l’entreprise* – a été la principale bénéficiaire de ce partenariat entre les deux sociétés. Concernant le taux de fiabilité, la démarche s’est appliquée sur des installations entières, pas seulement sur des appareils en tant que tels. Les échanges ont été la clé de ce partenariat. Du côté de Metso, cette expérience a été enrichie d’une part grâce à la grande diversité de sites de production que possède le groupe français, mais également grâce au sérieux et au professionnalisme dont ont fait preuve les opérateurs de Lafarge avec les intervenants de Metso. En effet, le risque dans ce genre d’opérations est que sur le terrain, les techniciens se désintéressent de la démarche et que chacun s’occupe de ses propres machines. Or la transmission d’information sur chacune des installations, les indicateurs d’usure de pièce notamment. « Si l’opérateur démonte tout seul sa pièce, il n’apprendra rien et on aura perdu la moitié de son efficacité ». Lafarge a joué le jeu en étant strict et exigeant, en incitant chaque technicien à former les nouveaux, au point de faire signer à chacun un document attestant la présence et le bon suivi * Au niveau de la sécurité, prise en sa globalité à l’échelle du groupe, Lafarge prévoit chaque semaine un quart d’heure de sécurité transmis aux sein des différents sites de sorte que les opérateurs parlent au sujet d’un thème particulier alimenté soit en fonction de la météo, soit en fonction d’un accident qui s’est récemment produit. De plus, chaque année, au mois de juin, sont abordées des thématiques spécifiques adaptées notamment en fonction de la Drire. Un concours rend cet événement annuel plus ludique. Enfin, chaque année, le groupe travaille sur un standard en particulier, à l’exemple du standard sur le convoyeur à bande, les énergies résiduelles ou encore le travail en hauteur. PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 40

Maintenance en production Une inspection approfondie des broyeurs Lafarge Granulats Sud et Metso France ont conclu le premier contrat d’inspections en 2007. En plus des machines de la gamme actuelle Metso, le contrat couvre également toutes les machines des marques anciennes servies par Metso. Il prévoit une inspection approfondie de chaque broyeur, effectuée une fois par an par un technicien de Metso, inspection réalisée en deux fois : une première visite en charge et une seconde lors d’un remplacement de pièces d’usures. « L’inspection est très complète, effectuée à partir d’une liste de contrôles détaillés qui nécessite le démontage de l’appareil et des essais à vide et en charge. Par exemple, dans le cas d’un broyeur à cône, nous contrôlons plus de 90 points. L’inspection complète prend environ une journée et demie de travail, indique Philippe Pajot, responsable des contrats de service chez Metso France. Notre inspection peut vraiment être qualifiée d’examen médical d’un broyeur et nous sommes en mesure de fournir au client un historique des interventions sur la machine. Sur la base de ce document, nous proposons à Lafarge des mesures de maintenance préventive pour assurer un fonctionnement irréprochable des équipements ». Après la visite, un bilan technique est adressé au client qui lui permet de visualiser rapidement les points sur lesquels il lui est conseillé d’intervenir. De plus, le client apprécie le fait que ces inspections offrent la possibilité d’une remise à niveau des opérateurs sur les bonnes pratiques de maintenance. L’objectif est fixé à une durée de service supérieure à vingt-cinq ans pour les concasseurs. Lafarge Granulats Sud s’applique à réunir toutes les informations concernant ses équipements de broyage. La liste des performances dressée pour chaque broyeur comporte des paramètres comme la productivité, la disponibilité ou les opportunités de remontage (complet ou pièces) et d’entretien. Selon Olivier Javelle, il n’est pas sage d’insister sur un seul paramètre, comme la disponibilité ou la capacité : « certains nouveaux broyeurs, plus productifs, peuvent s’avérer plus sensibles, certains concasseurs sont difficilement remplaçables, certains modèles sont uniques dans le parc. De ce fait, il est très important d’assurer un suivi périodique pointu, et d’avoir une vision long terme ». Lafarge vise à augmenter la durée de vie moyenne de ses concasseurs pour dépasser vingt-cinq ans d’âge moyen. La carrière de Rivolet où un broyeur BCS 4’1/4 de Metso, âgé de plus de trente ans, continue à fonctionner est un bon exemple de l’approche à long terme de la société. d’une formation. Olivier Javelle rappelle que ce n’est pas à l’expert de Metso de changer, seul, une pièce d’usure dans l’appareil. « L’idée est avant tout de partager l’expertise et l’expérience de chacun à l’occasion de ces changements de pièces et lorsqu’on ouvre la machine. Il ne s’agissait pas de transférer la charge de travail à une autre personne et d’en profiter pour faire autre chose » ■ Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 41

Production Maintenance - Découvrez la revue en version digitale

Découvrez la revue en version digitale sur votre mobile

Pour vous abonner, joindre la rédaction, communiquer dans la revue ou simplement avoir plus d'informations sur votre métier, rendez-vous sur notre site internet :

www.production-maintenance.com