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3 years ago

Production Maintenance n°40

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Maintenance à distance : comment s’y prendre ?

Dossier management

Dossier management l’électromécanique, la chaudronnerie, la tuyauterie, le soudage, la manutention et le levage. Nos clients apprécient tout particulièrement notre culture de la sécurité, notre réseau unique d’implantations, la disponibilité et la réactivité de nos équipes, le maillage des compétences et des expertises et notre connaissance de tous les secteurs de l’industrie. ➤ Concrètement, comment se présente une intervention sur site ? Quels moyens humains et techniques mettezvous en œuvre ? Les moyens humains et matériels déployés sur une intervention dépendent du type d’intervention. L’amplitude des moyens à mobiliser en fonction du travail à réaliser peut aller d’une équipe de deux personnes sur une durée très courte de l’ordre de la demi-heure avec un véhicule d’intervention équipé, jusqu’à plusieurs équipes sur plusieurs jours voir plusieurs semaines (de dix à cinquante techniciens). Dans tous les cas, quelque soit le type et le volume de l’intervention, il faut éviter l’improvisation et la préparation des travaux est primordiale afin de disposer d’une efficacité opérationnelle la plus optimale. Cette préparation doit intégrer les analyses de risques, les analyses techniques, les gammes et procédures qui précisent les données techniques à contrôler et/ou à respecter : jeux, couple de serrage, réglages, etc. Elle doit également intégrer la définition des différents corps de métier nécessaires à la réalisation des interventions, l’évaluation des temps de réalisation de l’ensemble de l’intervention (délai pour chaque intervenant et durée de chaque phase), l’établissement de la liste de l’ensemble des fournitures et pièces de rechange requises et leurs approvisionnements ainsi que l’identification des besoins en matériels et outillages. Comment sont organisées les équipes sur place et quels contacts entretiennent-elles avec le service «sédentaire» ? Nous avons différentes organisations possibles en fonction du type de prestation et des attentes de nos clients. Néanmoins, elles se présentent avec des effectifs en « front office » et d’autres DR DR DR DR personnels en « back office ». Les premiers sont composés de responsables contrats ou de projets, de responsables de la qualité et de la prévention, d’agents de maîtrise, de préparateurs, d’ingénieurs méthodes. Les seconds sont représentés par des chargés d’affaires, des acheteurs et approvisionneurs, des fonctions supports diverses (Ingénieurs soudeurs, experts en prévention, en analyse vibratoire, en veille réglementaire, etc.). Concernant les interfaces entre les équipes « sédentaires » et nos équipes sur le terrain, elles s’articulent essentiellement autour d’échange périodique et à travers un point téléphonique, une causerie sécurité, des réunions d’avancement des travaux, des réunions de planification, etc. ➤ Quelles sont les difficultés que vous rencontrez (ou avez rencontrées par le passé) et comment y répondez-vous ? La première difficulté est de disposer d’un standard au niveau de l’organisation des interventions de maintenance. Quelque soit le lieu ou le client, nos intervenants appliquent les mêmes processus de maintenance. En effet, il est important d’avoir des processus identiques applicables par toutes nos agences pour éviter toutes erreurs ou non qualité maintenance. En particulier, nous avons déployé au delà du plan qualité spécifique nécessaire à tout contrat de maintenance, un dossier d’intervention type qui spécifie tous les éléments qu’il faut, avant de lancer une intervention et le plan de suivi d’intervention qui permet de découper le travail en tâches élémentaires et de valider au fur et à mesure l’avancement. Ce plan de suivi d’intervention permet aussi de fixer des points d’arrêts internes ou externes (clients, organismes notifiés, etc.). ➤ Comment parvenez-vous à «manager» les équipes sur site ?Avez-vous mis en place ou développé des méthodes de management particulières ? Le management des « équipes sur site » est réalisé par une structure de pilotage que nous mettons en place quelque soit le type d’intervention. Cette structure de pilotage est essentielle pour la maîtrise technique des opérations de maintenance. PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 28

Dossier management Elle est sur le terrain et focalise sa présence sur les points clés des travaux. Enfin, elle participe aux réflexions techniques de recherche d’amélioration. Elle active la dynamique de progrès et reste à l’écoute des intervenants. Nous avons aussi déployé plusieurs événements concernant la prévention des accidents. Par exemple, la journée sécurité organisée de façon annuelle permet une communication à l’ensemble de notre personnel sur un thème donné. Lors de cet événement, nous invitons aussi nos clients et autres organismes tiers à y participer. Par ailleurs, la minute sécurité est un moment systématique d’échange, de compréhension et de questionnement qui rappelle les consignes de sécurité et d’intervention, en particulier sur les modes opératoires, le phasage de l’intervention, les moyens et les techniques de mise en œuvre, les risques et les précautions à prendre. Ce moment est initié et préparé par le responsable d’encadrement, lors de la prise de poste, sur le terrain, avec tous les intervenants. Enfin, pour bien manager nos équipes, nous portons un effort important sur la formation et notamment depuis plusieurs années sur notre management intermédiaire. ➤ Quels retours/résultats avez-vous obtenu de ces démarches ? En premier lieu, les résultats de ces mesures sont une diminution constante de nos accidents. Le taux de fréquence a été divisé par deux en six ans. Nous enregistrons également une hausse de la satisfaction de nos clients, nos organisations répondant très bien à leurs politiques de qualité du suivi de la sous-traitance. ➤ Quels conseils et bonnes pratiques pouvez-vous nous livrer dans ce domaine de la maintenance à distance ? D’abord, il faut mettre en œuvre systématiquement l’organisation décrite précédemment, et cela quelque soit le contexte, c’est un prérequis incontournable. Ensuite, mon conseil est de s’orienter au maximum sur les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) pour atteindre au maximum le « zéro papier » et simplifier les interfaces. L’organisation que nous mettons en place est génératrice de nombreux documents, indispensables aux intervenants, mais quelque peu « encombrants » sur le terrain. C’est pourquoi, nous avons déployé une solution mobile avec notre GMAO Senergy qui permet à nos techniciens de recevoir via un Smartphone, les demandes d’intervention et de saisir les comptes rendus d’intervention. Dans un avenir proche, ils auront également accès à d’autres informations, notamment techniques qui permettront de gagner en temps, et en sécurité. Nous proposons aussi à nos clients, via un portail web de pouvoir consulter les informations relatives à nos interventions. L’autre conseil que j’aurais à donner est de vérifier périodiquement l’efficacité des organisations et des processus pour éviter de construire des millefeuilles qui augmentent les contraintes administratives, freinent au final le service attendu par le client, voire nuisent à la compréhension des bonnes pratiques identifiées ■ Propos recueillis par Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 29

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