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Production Maintenance n°40

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Maintenance à distance : comment s’y prendre ?

Maintenance préventive ➤ captation du rayonnement électromagnétique. Ce principe passif consiste à recevoir les informations émises par ce rayonnement. « On dirige donc la caméra sur la zone qui nous intéresse. Une fois capté, le rayonnement est traduit sous la forme d’une image associée à une température donnée que l’on obtient suivant deux modes de calcul : le calcul d’émissivité et la température de rayonnement radiatif. On analyse ensuite les zones luminance ». Et Philippe Guérin de poursuivre : « on considère des points suspects, ce qui suppose au préalable une excellente connaissance de son installation. Mais une bonne analyse de l’image nécessite également une formation des opérateurs. » Car sans formation du personnel de maintenance, aussi compétent qu’il soit, les pièges peuvent s’avérer fréquents et lourds de conséquences sur l’état de l’installation défectueuse. Ces pièges dont fait allusion Philippe Guérin, proviennent avant tout d’un problème de réflexion que l’on rencontre fréquemment lors des opérations d’analyse par caméra IR. Concrètement, de nombreux matériaux réfléchissent très fortement et faussent l’image obtenue par thermographie infrarouge. « Il s’agit d’un cas classique de mauvaise utilisation : on prend une image dont le rendu n’est pas forcément exact à cause de ces problèmes de réflexion. Si bien que l’opérateur, lorsqu’il analyse l’image, pense avoir découvert un défaut sur la pièce. Or ce n’est pas le cas ». À trop vouloir détecter des défaillances potentielles, on en vient à trouver des défauts sur des installations pourtant en parfait état de marche. Cette mauvaise interprétation fait perdre un temps précieux aux opérateurs de maintenance. Ces problèmes d’utilisation interviennent également sur certains matériaux comme le zinc et une partie de l’aluminium qui émet une diffusion isotrope et provoque un effet de miroir inexploitable pour une détection et une analyse exacte d’une source de chaleur ou d’un défaut quelconque. Testo 320 Insister sur le bon choix d’une caméra infrarouge Le premier conseil du spécialiste est avant tout de faire le bon choix. Un conseil un peu facile en apparence mais qui se révèle moins évident à en constater l’utilisation réelle de certains équipements souvent trop précis pour le besoin qu’on en a et trop compliqués pour un usage quotidien. « Il existe de nombreux produits sur le marché, que ce soit chez Testo ou d’autres fabricants. Et tous ne sont pas adaptés à telle ou telle installation ; certaines sont justes, d’autres trop puissantes. Il convient donc de bien déterminer ses besoins en thermographie au sein même de l’entreprise avant d’entreprendre un quelconque achat », précise Philippe Guérin. Par ailleurs, il est utile d’ajouter à la caméra des éléments complémentaires pour l’analyse des données. Par exemple, il existe des systèmes de reconnaissance d’un QR Code – à l’image d’une solution développée chez Testo – généré par un logiciel. « On procède à une identification par QR Code sur toutes les installations à surveiller à l’exemple des armoires électriques. On y colle dessus un QR Code de sorte qu’à chaque intervention de maintenance préventive, le code s’affiche et on sait immédiatement à quelle armoire il appartient. Les informations sur l’installation apparaissent sous la forme d’une fiche descriptive accompagnée d’une photo. Enfin, tout est automatiquement classé dans des dossiers numériques ». Grâce à ce type de système, il est alors possible en outre d’établir des comparatifs entre les différentes armoires et leurs évolutions de température. Une meilleure connaissance des machines et des installations grâce à laquelle il est possible d’anticiper les interventions futures. Une autre problématique est à prendre en considération. En effet, chaque constructeur et fabricant de caméra détermine sa propre tolérance en fonction d’une température donnée. Parfois, la tolérance des températures critiques peut varier du simple au double ! Ainsi, en passant telle ou telle caméra, on remarque qu’un élément suspect chauffe davantage ; le seuil d’alerte s’est donc déclenché plus rapidement avec une caméra plutôt qu’une autre. « Il est important de réaliser une base de données répertoriant le listing de chaque constructeur et des températures limites de tolérance de chacun de leurs appareils afin d’établir des comparatifs. Ce travail est certes long et fastidieux, mais une fois qu‘il est accompli, on est tranquille pour un bon moment ». Prendre le parti de la formation Face à ces différents risques liés au mauvais usage des systèmes de détection infrarouge, il est conseillé de recourir à la formation du personnel à l’utilisation de l’appareil et du logiciel qui l’accompagne. De plus en plus de fabricants mais aussi de distributeurs de solutions proposent ce type de prestations qui, audelà de l’aspect commercial de la chose, vient appuyer l’intérêt d’une caméra IR pour la maintenance préventive des installations et l’analyse des défauts. Chez Testo, la formation sur des solutions dédiées aux installations électriques dure une journée. Encore trop peu sollicitées dans les entreprises industrielles, les sessions de formations sont toutefois de plus en plus fréquentes, avant tout pour la partie électrique. Dans une moindre mesure vient le process pour le suivi de la production avant tout. « On sent qu’il y a une prise de conscience liée notamment à une réalité économique car la moindre casse peut coûter très cher. Plus surprenant, un nombre non négligeable d’industriels étaient déjà équipés de caméras IR mais ne s’en étaient jamais servi. C’est plus tard qu’ils se sont aperçus qu’outre l’électricité, on pouvait les utiliser pour autre chose, à commencer par résoudre des questions de consommation d’énergie et de rentabilité de l’outil de production » ■ Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 26

Dossier management Dossier Gérer et optimiser la maintenance à distance, les clés d'une réussite L'organisation de la maintenance à distance se conçoit de deux façons. La première peut se comprendre de la manière suivante : la façon dont un directeur de la maintenance – au sens global du terme – va définir le périmètre des services de maintenance au sein de chaque site de production de l'entreprise, surtout lorsque ses usines sont réparties au quatre coins du monde ; et comment optimiser leur fonctionnement en les faisant adhérer à un modèle commun d'organisation. C'est ce qu'un industriel (pour la partie pratique) et un professeur spécialisé en organisation de la maintenance (pour la méthode) vont tenter d'expliquer à travers ce dossier. Mais la maintenance à distance peut s'entendre d'une manière différente, c'est-à-dire la façon de manager une équipe détachée et intervenant directement sur le site d'un client. Rabah Achemaoui, responsable maintenance d'Endel, décrit dans le premier article de ce dossier comment au sein d'un grand prestataire de maintenance il s'y prend pour bien se faire comprendre de ses équipes. ➤ Production Maintenance : Au sein de Cofely Endel, où interviennent vos équipes de maintenance ? RabahAchemaoui : Cofely Endel intervient sur tout le territoire National grâce à ses 140 implantations de proximité. Cofely Endel appartient à la branche Energy Services du groupe GDF-Suez. Nous intervenons tout au long du cycle de vie des installations de nos clients (Installation, rénovation d’équipements en passant par la maintenance, le transfert jusqu’au démantèlement des équipements). Nous apportons des solutions globales visant à améliorer la performance industrielle de nos clients. Cofely Endel est un spécialiste de la maintenance industrielle et son spectre de compétence est très large. Ses métiers historiques sont la mécanique, la robinetterie, la tuyauterie et le soudage. Ses compétences ont été enrichies au fur et à mesure de son développement technique et commercial par les métiers suivants : automatisme, électricité, électromécanique, etc. La société dispose d’une grande expérience des contrats de maintenance pluri-annuels, et des grands arrêts techniques qui sollicitent d’importants moyens humains et matériels. Son effectif est de 5 500 personnes pour un chiffre d’affaires de 670 M€. DR ➤ Pour quels types de clients ? Quelles sont leurs problématiques et pourquoi font-ils appel à votre expertise ? Cofely Endel dispose de plus de 2 500 clients situés dans tous les secteurs d’activités comme l’énergie (EDF, Areva, CEA, Andra…), la métallurgie et la sidérurgie (ArcelorMittal,Vallourec…), le raffinage, la pétrochimie et la chimie (Total, BASF…), l’aéronautique et le spatial (Cnes, Arianespace…), l’automobile (Renault…), la papeterie (Smurfit Kappa, …) etc. Nous travaillons aussi bien avec de grands groupes que des PMI. Nos clients font appel à notre expertise soit pour des contrats de maintenance pluriannuels, pour des interventions ponctuelles ou dans le cadre des grands arrêts de maintenance. Ils nous sollicitent aussi pour des opérations de travaux neufs, de transfert industriel ou de rénovation. Dans ces différents types de prestation, nous déployons différentes expertises dans les métiers suivants : mécanique notamment sur les machines tournantes, sur la robinetterie, PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2013 ➤ PAGE 27

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