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Production Maintenance n°37

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Apprendre la technologie sans machine ; une bien curieuse équation...

Dossier technologies

Dossier technologies Expertise Quelques conseils d'un expert de la mécanique Un dossier sur les échauffements – surtout mécaniques – des installations ne pouvait en aucun cas faire l'impasse sur l'expertise du Centre technique des industries mécaniques (Cetim). Car lorsque les problèmes se font plus fréquents et inquiétants, bon nombre d'industriels se tournent vers les spécialistes du centre de Senlis, ses départements thématiques et les installations de pointe qu'ils comportent. Ainsi, le pôle dédié à la mécatronique, aux transmissions et aux capteurs a fait l'objet d'un focus particulier. L es cas d'échauffement sont multiples. Il peut s'agir d'un composant lubrifié ; car dès qu'un composant fonctionne dans un bain d'huile, il se crée une montée en température provoquant à son tour la dégradation du lubrifiant. C'est alors que le lubrifiant n'est plus en mesure de jouer son rôle. Les échauffements ont donc lieu sur le lubrifiant mais aussi sur le composant luimême, à l'exemple de la bague extérieure, laquelle permet d'indiquer le niveau de température de la bague intérieure. Au sein du pôle d’activités mécatroniques, aux transmissions et aux capteurs, les équipes de Jean-Christophe Augé, responsable du département, travaillent sur l’analyse de défaillance et le maintien en condition opérationnelle des installations. « Notre tâche consiste à réaliser un diagnostic d’installations telles que des laminoirs, des cimenteries ou des machines dédiées à la transformation de matière, des centrales électriques, des broyeurs à charbon ou encore des raffineries ; en DR Exemple de machine complexe – ici, un centre de tournage/fraisage 9 axes. somme, tout ce qui nécessite de la supervision et un contrôle quotidien ». Autre grande activité du pôle : les bancs d’essais, et plus particulièrement les résultats d’essais sur les transmissions mécaniques et ce grâce à une multitude de capteurs de défaillance de manière à détecter un fonctionnement anormal ; « nous surveillons par exemple les échauffements pouvant apparaître sur des boîtes de vitesses. Nous surveillons la température de l’huile à l’intérieur de la boîte, pour voir si elle ne dépasse la limite qui peut mener à dégrader une partie de l’installation ». Toujours respecter le cycle de refroidissement d'un moteur En matière d’échauffement, Jean-Christophe Augé insiste sur la lubrification. Dès qu’un composant fonctionne dans un bain d’huile, il se crée une augmentation de la température et, de ce fait, une dégradation de la lubrification qui ne joue désormais plus son rôle. « De là, on assiste à un échauffement sur la lubrification mais aussi sur le composant, par exemple sur une bague extérieure ». Mais les causes d’échauffement proviennent également de frottements locaux provoqués par une puissance transmise supérieure au dimensionnement de la machine. Enfin, concernant les échauffements dits anormaux, ceux-ci peuvent intervenir sur des roulements mais également sur un moteur électrique si celui-ci fonctionne de manière trop importante ; « il peut se DR Siège du Cetim, à Senlis, dans l'Oise; produire le même phénomène sur un moteur thermique, c’est pourquoi il convient de respecter le cycle de refroidissement. Par ailleurs, la miniaturisation et la tendance à rendre plus compacts les composants amènent à des encombrements plus réduits et donc plus de risques d’échauffements du fait d’une réduction de la surface d’échange. Cela cause parfois de gros problèmes de ventilation ». Détecter le moindre dysfonctionnement Parmi les bonnes pratiques, la première des démarches est de se munir d’un instrument en température avec des capteurs reliés en permanence à un système de supervision. Mais le problème réside souvent dans le fait qu’un défaut de mesure de température n’est pas visible si bien qu’une petite défaillance peut mener à une casse ; l’intervention de maintenance s’en suit et risque dans le même temps de causer un arrêt de production en raison des délais parfois longs d’approvisionnement en pièces détachées. L’enjeu réside donc dans l’information de manière à détecter le moindre dysfonctionnement ; « pour cela, nous préconisons la caméra thermique par cartographie fine or celle-ci est peu utilisée ». En revanche, pour le banc d’essais, pas de surveillance particulière, juste une sonde ; s'équiper au plus près de la machine ne veut pas dire intégrer « trop » de systèmes de mesure. Il faut garder à l'esprit précisément quels résultats on veut obtenir, pas davantage ; car si l'exploitation peut être limitée dans les faits, les coûts eux, continuent d'augmenter en fonction du nombre d'équipements que l'on souhaite installer ■ Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2012 ➤ PAGE 16

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2012 ➤ PAGE 17

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