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Production Maintenance n°35

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Midest – Maintenance Expo : Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne

Dossier technologies DR

Dossier technologies DR à 35°C – air à 40°C). En zone tropicale, l’usine frigorifique de climatisation pour les instruments électroniques (transmissions, systèmes d’armes, détections,…), les compartiments machines et le confort de l’équipage sont très sollicités afin de maintenir une température ambiante adéquate (maximum 25°C) et une hygrométrie nominale. Une avarie complète de l’installation étant inacceptable, le palliatif est basé sur la redondance. Le besoin maximal demandant, au plus, l’utilisation de deux groupes (compresseurs) de réfrigération, l’usine frigorifique complète en possède alors trois. La préparation des équipements avant chaque départ en mission est également primordiale. Les équipements embarqués subissent de grosses contraintes à cause d’un gradient (4) de température très important. La nature des missions et les régions où elles se déroulent imposent une excellente fiabilité de fonctionnement. Les conditions climatiques étant préalablement connues par le retour d’expérience et par les banques de données des organismes spécialisés, les maintenanciers peaufinent les opérations de maintenance préventive pour faire face aux contraintes à venir. Ces maintenanciers veillent donc, par exemple, à écouvillonner soigneusement tous les réfrigérants en eau de mer (5) des moteurs de propulsion et des groupes électrogènes. Les forts gradients de températures (eau et air) imposent par ailleurs que le personnel soit vigilant sur les paramètres de fonctionnement des équipements et, en l’absence de contrôle-commande automatique évolué, qu’il anticipe certains réglages pour éviter des débuts de dysfonctionnements annonciateurs d’avaries. Sur ce dernier point, le retour d’expérience (6) , une fois de plus, et la maîtrise (7) des équipements sont essentiels. DR L’humidité est une contrainte également très forte sur les navires, d’autant plus qu’il s’agit d’une humidité chargée de sel. Les principales conséquences néfastes sont les dysfonctionnements électriques et la corrosion. Une attention toute particulière doit être portée sur l’étanchéité de tout ce qui renferme les équipements électriques et électroniques (borniers, boîtiers de commande, armoires électriques,…). Une mauvaise étanchéité favorise le passage d’air humide et salin et, à terme, entraîne une accumulation de sel sur les connexions électriques pouvant engendrer par la suite des courts-circuits ou, plus gravement, des flashs (sources d’avaries, de blessés et d’incendies). Un contrôle et un entretien à échéance régulière de tous les coffrets électriques est impératif (8) . Il convient également d’équiper ces mêmes coffrets de résistances chauffantes adéquates pour limiter au mieux le taux d’humidité. Notons en parallèle que les pièces de rechange sont également très sensibles à l’humidité (cartes électroniques, pièces mécaniques,…) et doivent par conséquent être protégées dans un emballage adéquate (exemple : papier gras pour les pièces mécaniques) et stockées dans un local ventilé. Par ailleurs, le marin se doit de combattre en permanence la corrosion qui représente un véritable fléau pour les navires. Lorsqu’elle est installée et qu’on la laisse progresser, la corrosion fragilise la structure du navire dans le même ordre et avec les mêmes conséquences que l’ostéoporose pour le squelette humain. Concernant le navire, une lutte efficace contre la corrosion repose en partie sur les principes suivants : - ne pas peindre sur des traces de rouille « pour faire propre » - repérer et entamer au plus tôt la réfection des revêtements de peinture présentant des cloques et des boursoufflures - traiter avant de peindre (brossage, « chromatage », séchage) - peindre dans les conditions hygrométriques préconisées par le fournisseur - intervenir rapidement en cas de présence de rouille - ne pas laisser stagner l’eau (cales, fonds, dalots,…) - traquer tous les recoins du navire ; notamment ceux qui sont exposés à l’humidité - garder en permanence à l’esprit que, d’une manière générale, l’application d’une simple couche de peinture ne suffit pas à traiter la rouille (4)Il arrive que, lors d’un transit, la température de l’eau de mer rencontrée par le navire augmente ou descende de 20°C en deux ou trois jours. (5)Propices à un encrassement rapide dû aux organismes marins et au sel, en dépit des filtres en amont. (6)D’où l’importance de la tenue rigoureuse des historiques. (7)D’où l’importance d’une formation adéquate et d’un entraînement permanent du personnel. (8) Retour d’expérience sur un navire à la mer : un joint de porte étanche défectueux a permis une entrée d’eau de mer dans un navire en s’écoulant le long d’un câble électrique passant ensuite à travers un passage de pont malheureusement également non étanche pour finalement entrer dans un tableau électrique force, pas étanche lui non plus. Résultat de ce déficit d’étanchéité cumulé par manque de vigilance : flash, court-circuit, avarie du tableau force et trois heures à la dérive dans le golfe de Gascogne par mer 8… le temps de réparer. PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 30

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