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Production Maintenance n° 63

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Les économies d'énergie au cœur des préoccupations de la maintenance

technologies Tendances

technologies Tendances Quand les nouvelles technologies rattrapent la maintenance préventive Si OneProd se définit chez Acoem comme la marque dédiée à la maintenance prévisionnelle, avec notamment des technologies sans fil et d’intelligence artificielle, l’entité du groupe n’a pas manqué l’occasion d’élargir sa gamme d’instruments à la maintenance préventive. Faciliter la surveillance des installations industrielles, tel est l’objectif de la marque OneProd (groupe Acoem). Celle-ci a en effet lancé sur le marché une solution simplifiée au maximum permettant d’effectuer des tâches de mesures vibratoires dans le cadre de programmes préventifs. Mais ce n’est pas tout. Car l’entreprise, en faisant l’acquisition en 2014 de la société suédoise FixturLaser, spécialisée dans le lignage laser, a pu mettre au point une solution permettant de faire de l’alignement pour du correctif mais également dans le but d’établir de bonnes pratiques de maintenance préventive lors de l’installation d’une machine en fonction des conditions optimales afin de durer le plus longtemps possible et de consommer moins d’énergie. « Nos différentes marques travaillent de plus en plus ensemble au sein du groupe Acoem, créant ainsi de véritables synergies », souligne Bertrand Wascat, responsable marketing de la marque OneProd. Avant de déployer un programme de maintenance, il apparaît toujours nécessaire d’effectuer une analyse de criticité du parc d’équipements. Il ne s’agit pas, comme le confirme le responsable d’OneProd, « de faire du prévisionnel partout, sur toutes les machines, mais en priorité sur les outils de production et les process les plus critiques, à l’image des machines tournantes mais pas seulement ; Il existe en effet un volume important de machines présentant encore des enjeux stratégiques ». Il existe en effet un réel problème de gestion des compétences mais aussi des connaissances. À titre d’exemple, pour une action de maintenance telles que le lignage, l’équilibrage ou encore l’inspection visuelle, il demeure beaucoup trop de rapports papier qui finissent au fond d’un tiroir. « Or le seul moyen de récupérer l’information est d’aller voir directement le technicien de maintenance et la lui demander. Ce problème de fluidité de l’information peut limiter fortement les programmes de fiabilité ». Car malgré la documentation produite lors d’une action menée sur le terrain, la masse d’informations est perdue. « Avec des technologies d’industrie connectée, on documente et on renseigne tout et automatiquement dans le système de l’entreprise afin de pouvoir ensuite exploiter l’information. On doit désormais vivre à l’ère de l’opérateur de maintenance connecté ». Le knowledge management au cœur des préoccupations Mais au-delà de la défaillance de certaines machines, la gestion des connaissances s’impose comme une préoccupation majeure. Le contexte est le suivant : « on passe d’une situation où le personnel de l’atelier était spécialisé dans différentes tâches à une organisation beaucoup plus généralisée avec des actions plus variées. » 20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°63 • novembre 2018

technologies Ces nouvelles technologies, quelles sont-elles ? Inimaginables il y a encore quelques années, celles-ci n’ont cessé de fleurir sur un marché industriel qui a tardé à s’ouvrir à la mobilité. Mais aujourd’hui, l’exemple des lunettes connectées est criant de vérité. « Ce type d’équipements suscite un intérêt de plus en plus fort bon nombre de nos clients pour la formation mais également pour pallier le problème de la gestion des compétences ; un opérateur connecté à distance avec un expert évite à ce dernier de se déplacer alors même qu’il est régulièrement sollicité dans la journée ». Autre exemple, celui des drones et du rôle qu’ils jouent dans l’inspection visuelle préventive notamment sur des équipements peu accessibles à l’exemple des pipeline ou des pales d’éoliennes, de taille conséquente ou bien géographiquement éparpillés sur le territoire. Enfin, l’industrie connectée c’est aussi de plus en plus d’interfaces entre les différents systèmes reliant le monde de la production à celui de la maintenance via des solutions de M.E.S. sans oublier la GMAO. « Aujourd’hui, lorsqu’une machine s’arrête, la production sollicite le responsable maintenance qui prend le temps de regarder le planning et d’organiser l’intervention. Mais entre l’arrêt et le début de l’intervention il peut s’écouler deux ou trois jours. Demain, avec la génération automatique de travaux et de “workflow”, on saura immédiatement ce qui se passe ; le technicien le plus proche pourra leur dire s’il est en mesure d’intervenir ». Connecter l’opérateur Le concept d’opérateur de maintenance connecté est donc de plus en plus concret pour Acoem : « nos clients équipent de plus en plus leurs techniciens de tablettes à pour saisir automatiquement les informations et accéder à la GMAO ainsi qu’aux procédures de maintenance sur le terrain. Ce qu’ils veulent aujourd’hui, ce sont des tablettes multifonctions, capable de couvrir l’ensemble des besoins. » Cette vision du mécanicien connecté prend forme au sein du groupe, à l’exemple de la solution de lignage laser utilisable à partir d’une tablette. Cette solution permet à des non spécialisés de prendre le contrôle sur les vibrations dans le cadre de maintenance préventive, le tout sans formation préalable et en une dizaine de secondes. Cette application Laser Kit téléchargeable gratuitement se présente ainsi comme une procédure guidée pas à pas et très visuelle ; une sorte de réalité augmentée en somme, capable d’envoyer l’ensemble des informations vers les principaux intéressés. En outre, l’entreprise a mis au point une solution d’évaluation de l’état de santé du roulement. « Auparavant une solution de mesure vibratoire existait déjà pour savoir s’il n’y avait pas de problème de balourd-lignage ; aujourd’hui, Bearing Defender va plus loin grâce à des capteurs sans fil qui mesurent en 3D ». En paramétrant seulement la plage de puissance et la plage de montage, on parvient à définir les catégories de la machine selon la norme ISO 18116 puis on obtient les conditions de mesures les mieux adaptées à la machine. Acoem a également développé un algorithme permettant, en connectant le capteur et en sélectionnant la plage de vitesse, la plage de puissance et le type de montage, d’obtenir trois indicateurs de défauts de roulement, la présence d’un balourd-lignage et tout autre défaut. Cette maintenance de premier niveau permet de déterminer si l’on a affaire à un problème ou non. De là, on échange facilement avec un expert grâce a une solution mobile et avec qui on parle le même langage, on échange les mêmes informations. Surtout, on sollicite l’expert à bon escient et on permet à ce dernier de déléguer ce type de tâches qui ne relève pas forcément de son spectre ou de demander simplement à un technicien d’aller rapidement vérifier une mesure. Ce capteur sans fils est le même que celui utilisé dans le Falcon, la solution phare de maintenance prévisionnelle d’OneProd. Quand la « predictive maintenance » rejoint la maintenance préventive… ● Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE • N°63 • novembre 2018 ı21

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