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MAINTENANCE MÉCANIQUE

MAINTENANCE MÉCANIQUE Corrosion d’armatures du béton armé implique le développement de matériaux légers, la fabrication additive qui permet l’élaboration de formes qui ne pourraient pas être produites par les procédés classiques, le développement d’inhibiteurs de corrosion non polluants, les revêtements auto-réparateurs, l’industrialisation des alliages à haute entropie dans plusieurs secteurs de l’industrie. Un excellent article de position qui développe les défis actuels a été publié en 2022 par un collectif d’ORCID [1] D’autres enjeux, à plus court terme, concernent la réutilisation des infrastructures existantes pour les nouvelles applications, par exemple le « coprocessing » d’huiles fossiles et d’un mélange d’huiles de cuisson et de graisses animales qui contient des quantités importantes de chlorures organiques et présente une forte acidité nécessitant des adaptations de la métallurgie des installations, l’enjeu étant de minimiser ces adaptations en optimisant le procédé. Il y a là un dialogue permanent entre les spécialistes de procédé, de la programmation des opérations et les métallurgistes. Un autre exemple concerne l’introduction de biométhane et de dihydrogène dans le réseau de transport de gaz naturel, de nombreuses études ayant été conduites ou étant en cours afin de démonter cette faisabilité. De nombreux autres exemples pourraient être cités. L’étude de la corrosion et des mécanismes de dégradation associés ont toujours été concomitants au développement technologique et industriel mais aujourd’hui elle prend en compte les enjeux planétaires concernant le climat et le développement durable. Cette étude nécessite plus que jamais une approche d’interface entre plusieurs disciplines : la science des matériaux et des interfaces, la connaissance des procédés, l’hydrodynamique et la thermique, les techniques de modélisation et de calcul aux éléments finis, la maitrise des méthodes de l’intelligence artificielle et des réseaux neuronaux, l’analyse du cycle de vie des biens et dans certains cas, de bonnes connaissances en géologie, chimie des milieux naturels et microbiologie. Le spécialiste en corrosion devra être de plus en plus capable de travailler avec d’autres spécialistes et suffisamment formé afin d’intégrer sans difficulté un schéma de travail pluridisciplinaire. Ces différents aspects sont pris en compte par le Cefracor, association à but non lucratif (loi de 1901), rassemblant les représentants d’entreprises industrielles, les ingénieurs, les chercheurs de laboratoires publics ou privés, les enseignants, les fournisseurs de matériel et de service, concernés par la corrosion et l’anticorrosion. Né en 1989 de la fusion de l’AIAC (Association des ingénieurs en anti-corrosion), créée en 1952, et du premier Cefracor, créé en 1960, le Cefracor est aujourd’hui fort de plus de 130 membres Personnes Morales (entreprises, établissements et services publics, organismes à but non lucratif) et 510 membres Personnes physiques (incluant les représentants des Personnes morales). Le Cefracor a pour mission de : • Fédérer toutes les personnes et organismes concernés par la durabilité des matériaux dans leur environnement. • Promouvoir le transfert des connaissances scientifiques et techniques dans les domaines de la corrosion et de l’anticorrosion, notamment par la formation. • Organiser des rencontres, congrès, colloques. • Contribuer à résoudre les problèmes 52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars - avril 2023

MAINTENANCE MÉCANIQUE techniques posés par la corrosion, en s’appuyant sur un réseau d’experts et ses moyens documentaires. • Contribuer aux actions normatives aux niveaux national, européen et international. • Élaborer et mettre en œuvre les procédures pour la certification de compétence du personnel impliqué dans les domaines d’anticorrosion comme la protection cathodique ou la protection des canalisations enterrées par revêtement. • Assurer la liaison avec les organismes français et étrangers travaillant dans les mêmes domaines. Le Cefracor est membre de l’European Federation of Corrosion (EFC) et par ce biais de l’ONG Word Corrosion Organisation (WCO), membre fondateur de la Fédération française des matériaux (FFM) avec des relations privilégiées avec certains de ses membres comme la SF2M (Société française de métallurgie et de matériaux) et la Cofrend (Confédération française pour les essais non destructifs), membre fondateur de l’Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion (ACQPA), membre de l’Afnor et de sa Commission de normalisation A05AG (Corrosion et protection des matériaux métalliques – Revêtements métalliques et inorganiques) et membre d’Evolen (l’association française des entreprises et professionnels au service des énergies). Le Cefracor entretient des relations privilégiées avec d’autres associations dont l’Afim (Association française des ingénieurs et responsables de maintenance) et l’IFETS (Institut français de l’environnement, des technologies et des services). Le Cefracor est organisé en cinq Pôles : Activités scientifiques et techniques, Formation, Certification, Communication & événementiel et Finances. Le Pôle Activités scientifiques et Techniques regroupe actuellement treize commissions thématiques : Protection cathodique et Revêtements associés, Peintures, Traitement et revêtement de surface, Corrosion des aciers dans les bétons, Corrosion dans les industries de l’énergie et des procédés, Corrosion à haute température et protection, Inhibiteurs et traitement des eaux, Corrosion sous contrainte, fatigue-corrosion / fragilisation par l’hydrogène, Biodétérioration des matériaux, Tribocorrosion, Méthodes d’essais et de suivi de la corrosion, Revêtements pour environnements sévères (Commission mixte avec SF2M et GFC), Matériaux pour la santé (Commission mixte avec SF2M, GFC et Association française du titane). Le Cefracor est un organisme de formation reconnu depuis 2000 et son Pôle Formation a obtenu la certification Qualiopi en 2021. Il propose des formations qui peuvent être organisées sur la base des besoins recensés par les Commissions Thématiques, éventuellement en partenariat avec des Prestataires de Services de Formation partenaires, ou par le biais de certaines manifestations (Journées d’études, colloques, congrès, …) éligibles à la formation continue, éventuellement coorganisées avec des partenaires. De façon indépendante, le Cefracor est un organisme de certification qui délivre des certificats sous la marque déposée Cefracor Certification, complétée par la désignation de chaque domaine spécifique Corrosion externe par piqûres de tuyauterie en acier inoxydable de certification. Le Pôle Certification comprend trois comités de certification, le CFPC (Comité français de la protection cathodique), le CFR (Comité français du revêtement) et le CFFC (Comité français de la formation en corrosion). Le CFPC et le CFR certifient les compétences des personnes, l’objet du CFFC est de certifier la qualité des formations dispensées dans le domaine de la corrosion et de l’anticorrosion. Pour le CFPC, depuis sa création en 1996 le nombre total de candidats ayant passé les examens de certification pour les quatre secteurs d’application et le cinq niveaux de compétence est de 1681 et le nombre total des certifications délivrées (y compris les re-certifications) de 1242), 615 personnes étant actuellement certifiées et en activité. Pour le CFR, après seulement trois ans de fonctionnement, 541 personnes provenant de plus de 50 entreprises ont été certifiées dont 155 pour le Niveau 1 (applicateurs) et 386 pour le Niveau 2 (contrôleurs) ● Marcel Roche et Antoine Surbled [1] R. Bender et al. Corrosion challenges towards a sustainable society, Mater. Corros. 2022; 73 : 1730-1751. https ://doi.org/10.1002/maco.202213140 EN SAVOIR PLUS > Les informations utiles sur les activités du Cefracor sont disponibles sur les sites https ://www.cefracor.org/, https ://protectioncathodique.net/ et https :// www.certification-revetement.com/ PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars -avril 2023 ı53