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MAINTENANCE EN PRODUCTION COMPÉTENCES Promouvoir les métiers de la maintenance grâce aux technologies « 4.0 » L’Institut Mines-Télécom (IMT), en association avec l’Afim, a organisé le 23 novembre dernier à l’IUT de Toulon un webinaire « Orientation vers les métiers de l’industrie du futur » et tout spécialement sur les métiers de la maintenance avec des entreprises locales. production sont bien compatibles avec les normes environnementales et de santé. » La journée du 23 novembre dernier aura été l’occasion pour Martine Assar, responsable de l’observatoire à l’IMT, structure qui regroupe sept écoles d’ingénieur et une école de management réparties partout sur le territoire, de clarifier son rôle : « Notre mission est d’organiser la veille sur la carrière et la formation de nos élèves, mais aussi sur les projets scientifiques pour les enseignants chercheurs à travers un réseau d’outils de communication à la fois pour le groupe, mais aussi pour nos partenaires ». Parmi les partenaires en question figure l’Afim, dont les membres et les partenaires (comme Production Maintenance) sont friands des précieuses informations sur l’évolution des technologies et des métiers émergeants. « Ces technologies nouvelles concernent aussi bien l’exploitation des données que l’environnement, à l’exemple des besoins des écotoxicologues, un nouveau métier consistant à vérifier si les matériaux utilisés en Ces multiples informations sont ensuite partagées à travers le réseau afin de répondre aux grandes transformations de l’industrie, notamment en matière de « 4.0 » et de l’évolution des métiers vers le numérique dans un contexte de crises successives. « L’objectif est de permettre aux ingénieurs d’anticiper les transformations et de les intégrer dans les formations », précise Martine Assar, laquelle possède une autre casquette : celle de cheffe de projet au sein de l’IMT et de l’AIF à travers le programme « Osons l’industrie du futur ». « Notre objectif est, à travers dix-huit métiers clés comme la production, la maintenance, la supply-chain ou encore le management, de faire bouger les contenus de formation et les éléments de communication vers le grand public. Dans ce contexte, pour la maintenance, nous avons décidé d’organiser un webinaire avec Karim Kalfane, responsable régional de l’Afim en Alsace (et ancien professeur à l’IUT, Louis Pasteur de Schiltigheim) et l’IUT de Toulon, le 23 novembre dernier, afin d’aider à mieux orienter les étudiants d’école d’ingénieurs vers les nouveaux métiers de l’industrie. » Cet événement était destiné à sensibiliser les étudiants à trois départements de l’IUT de Toulon, à savoir le GE2I (génie électronique, informatique et Industrie), le GIM (génie industriel de Maintenance) et le GMT (génie Maintenance et mécanique). Et il y a urgence : selon Éric Joffre, directeur adjoint de l’établissement, « ces trois départements, pour la première fois, n’était 40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars - avril 2023

pas remplis. Or, nous faisons face a un manque de main-d’œuvre, d’autant que la priorité est donnée à la réindustrialisation ». MISER SUR L’INDUSTRIE DU FUTUR POUR DAVANTAGE ATTIRER LES JEUNES Ce webinaire a aussi été l’occasion, outre le fait de relayer ces différents messages pour toucher un maximum d’étudiants à l’heure où s’ouvre Parcoursup, de mettre en avant la création du Mooc « Ose les métiers d’industrie du futur » ou encore le partenariat noué avec France Université Numérique qui réunit pas moins de 400 inscrits. Mais quels arguments donner aux futurs étudiants ? « Ils sont multiples : à l’origine, les métiers de l’industrie étaient réputés pénibles et donc peu valorisés. Or, aujourd’hui, les fonctions de technicien ou responsable production et maintenance sont en phase avec les nouvelles technologies, le big data (grâce à la multitude de capteurs et d’exploitation de données), les logiciels tels que la GMAO, les lunettes connectées et le tout numérique, incluant le mode opératoire de la machine ainsi que la formation et l’assistance à distance. La maintenance devient donc intelligente et prévisionnelle ». Mais ce n’est pas le seul argument : la rémunération elle aussi devrait permettre de convaincre les potentiels étudiants et futurs techniciens. « En moyenne, les salaires dans ce secteur sont 13 à 15% plus élevés que dans le reste de l’économie, et parfois davantage (+ 20% depuis le Covid, surtout dans la maintenance. » Enfin, en matière de sens et de valeurs de l’activité même de la maintenance, celle-ci s’inscrit dans une démarche plus écologique avec l’idée de réparer plutôt que de remplacer. Mais une bonne maintenance, notamment, conditionnelle et prévisionnelle, va permettre de réduire les arrêts ainsi que la consommation énergétique des équipements de production. Pour ce qui est de la féminisation des métiers de la maintenance en revanche, ceux-ci ne sont toujours composés que de 9% de femmes ; un point positif toutefois, « le webinaire du 23 novembre a été suivi par 48% de femmes ». La Femme serait-elle l’avenir de la maintenance ? ● Olivier Guillon >> Retrouvez l’intégralité de ce webinaire en flashant ce QRCode N'attendez plus ... 243.000 références catalogues sur stock 100% sans graisse ni maintenance Hall 4 Stand 4F194 Tél. 01.49.84.04.04 info@igus.fr PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars -avril 2023 ı41