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Production Maintenance 80

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TECHNOLOGIES AVIS

TECHNOLOGIES AVIS D’EXPERT Coupures de courant en industrie – le rôle incontestable de la maintenance La possibilité de délestages électriques, même si leur risque semble s’atténuer, conduit l’industriel à devoir se préoccuper des moyens de secours. Leur fiabilité parfois incertaine souligne le rôle majeur de leur maintenance. Avant de détailler le rôle de la maintenance, rappelons que les types et les durées des coupures d’alimentation sont multiples. Elles peuvent être : Programmées à l’avance (cas le plus favorable), soit à la suite de travaux à réaliser sur le réseau (cas le plus général), soit quand la puissance disponible sur le réseau est inférieure à la demande, qu’il faut donc réduire (délestage), cas envisagé à la fin de 2022 à la suite des défaillances de plusieurs centrales nucléaires, qui conduisit à la mise en place de parades (système d’information Ecowatt). Imprévues mais générales : concernant tout un réseau, soit à la suite d’une tempête exceptionnelle (26/27 décembre 1999), soit par accident sur une ligne haute tension (19 décembre 1978), soit par déséquilibre au niveau du dispatching central (panne générale du réseau Nord Européen le 4 novembre 2006). Imprévues mais locales : en général causées par une avarie sur une ligne d’alimentation d’un réseau. Sa durée dépend de celle de la réparation. Elles peuvent aussi être causées par un mouvement social. Imprévues mais internes : en général dues à une avarie du poste d’arrivée de courant, telle qu’une défaillance du transformateur interne d’arrivée de courant, si il est immergé dans l’huile diélectrique. LE RÔLE DE LA MAINTENANCE Compte tenu de la fiabilité parfois questionnable des installations d’une alimentation de secours, telle que décrite dans l’Annexe 2 de la notice Ineris précitée, le rôle de la maintenance est primordial, surtout si elle est chargée en outre de leur exploitation. Une défaillance de l’alimentation de secours, au moment où le besoin st absolu parce que l’alimentation principale est absente, peut en effet entraîner des conséquences majeures (par ex. décès de plusieurs patients à l’hôpital Edouard Herriot lors du black-out du 29 septembre 1998 ; échappement du gaz H2S à Lacq lors des tempêtes du 26 et 27 décembre 1999). Ce rôle est défini dans ses grandes lignes par les articles EL 17 à EI 19 du chapitre XIV de l’arrêté du 19 novembre 2001, et dans le chapitre 6 de la notice Ineris (6.1 pour les groupes électrogènes : 6.2 pour l’alimentation sans interruption). Sans prétendre à l’exhaustivité, l’attention sera attirée sur quelques points essentiels. Bien entendu, la logistique de la maintenance devra auparavant être complète (procédures, documentation technique, pièces de rechange, outillage spécialisé…), et le répertoire de l’assistance technique nécessaire (SAV des constructeurs, spécialistes) bien tenu à jour. Le bon fonctionnement des installations sera régulièrement testé dans son intégralité, au moins un fois par mois, par des essais de coupure d’alimentation. Toute installation est conçue pour fonctionner : une installation restée au repos pendant trop longtemps ne fonctionnera pas quand on en aura besoin. DOMAINE ÉLECTRIQUE Tableaux de distribution : il convient de s‘assurer du bon fonctionnement des contacteurs (nettoyage périodique des doigts de contact, serrage des écrous, état des bobines de commande et des dispositifs mécaniques…) en particulier en les vérifiant par des essais périodiques. Le drame de l’hôpital Edouard Herriot a été causé par le dysfonctionnement du 30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars - avril 2023

TECHNOLOGIES contacteur reliant le groupe électrogène aux circuits à secourir. Transformateurs (pour les installations alimentées en haute et moyenne tension). Les transformateurs se dégradent avec le temps : ils doivent donc être surveillés de près pour éviter leur défaillance. Les interventions sur ces équipements ne peuvent être exécutés que par des équipes spécialisées, avec des règles d’intervention précises. En gros, on distingue les transfos de puissance (supérieurs à 2 500 kVA) immergés à l’huile diélectrique inflammable (risque d’incendie), protégés par des relais Buchholtz qui signalent l’échappement de gaz suspects, et les transfos de distribution, en général des transfos MT/ BT de puissance inférieure à 2 500 kVA. Parmi les contrôles systématiques on note l’analyse des gaz dissous dans l’huile, qui donne des indications sur les modes de dégradation de l’isolation. On effectue aussi régulièrement des opérations de régénération de l’huile (filtration, séchage). Il convint également de surveiller l’efficacité du refroidissement (dépôt de poussière sur les ailettes) en surveillant l’indication de la température interne. Pour les transfo MT/BT de petite puissance (moins de 1 000 kVA), on préférera les transformateurs secs, sans huile. Batteries. Les batteries ont une durée de vie limitée : il faut suivre la baisse de leurs performances pour les remplacer en temps utile. Les règles de maintenance varient selon les types de batteries. D’un façon générale, on surveillera leur propreté, le serrage des bouchons et des cosses, et on suivra la baisse de leur capacité de charge, le pH de l’électrolyte pour le batteries au plomb, et la bonne ventilation de leur local. Il est recommandé pour les batteries au lithium-ion au repos d’être chargées à 50%, la charge étant à compléter avant leur mise en œuvre. Groupes électrogènes. Les préconisations de maintenance ne manquent pas, tant dans la notice Ineris, que dans l’Arrêté du 19 novembre 2001, et chez les fabricants de groupes. D’une façon générale, il faut veiller à ce que le groupe démarre sans problème dès qu’il est sollicité, et fonctionne bien. Ceci implique que les dispositifs de démarrage soient prêts (batteries chargées ou bouteilles d’air comprimé à la pression), le réservoir de carburant rempli et la maintenance courante faite : nettoyage général, contrôle des niveaux (huile, radiateur), nettoyage ou changement des filtres, etc. En plus de l’essai global mensuel d l’installation de secours, il est bon de tester le bon démarrage à vide du moteur au moins tous les quinze jours, voire une fois par semaine (« essais du lundi »). CONCLUSION Il faut savoir ce qu’on veut. Si l’on veut être protégé en cas de coupure de courant, il faut en prendre les moyens, ce qui implique d’avoir un personnel formé disposant des équipements adéquats, et d’en accepter les servitudes de fonctionnement. Ce qui conduit à consentir aux moyens financiers nécessaires ● Gérard Neyret (Afim) Ingénieur des Arts et Manufactures EN SAVOIR PLUS > Retrouvez prochainement cet article dans son intégralité sur le site production-maintenance.com Plus d’information : contacter Olivier Guillon : o.guillon@mrj-corp.fr PRODUCTION MAINTENANCE • N°80 • février - mars -avril 2023 ı31

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